Dr Alexandre Strasny 
_______________  Manuel familial des médecines alternatives   _______________
Un esprit sain dans un corps sain  

Table des matières   Comment se crée la maladie   Devenir son propre naturopathe:  Régime diététique   La purification  La phitothérapie   La physiothérapie   L’acupressure   La bioénergie   Le yoga   Se tourner vers un spécialiste    Diagnostics    La thérapie alternative:   L’acuponcture   Massages   Chiropratique   L’homéopathie   L'hypnose   La psychothérapie  Training autogène   La bioénergie   Musicothérapie    Drôles d’histoires 
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Pouvons-nous croire aux diagnostics parallèles ?

Le médecin qui a de faibles conaissances questionne, regarde, palpe et sent le malade.
Le médecin qui a des connaissances moyennes regarde et palpe le malade.
Le médecin qui a de grandes connaissances se contente d’un coup d’œil.
                                                                                   Adage oriental

             L’iridologie     
             La réflexologie
             Le diagnostic de l’énergie

   Dans la médecine conventionnelle, le diagnostic correspond à l’action de déterminer une maladie. Dans une policlinique, on vous examine, on vous questionne, on vous palpe, on vous écoute au moyen d’un stéthoscope, on vous prend la tension, on vérifie les réflexes de votre genou. En fonction de l’endroit “ où vous avez mal ”, on vous fait passer un ECG, une radiographie, une échographie, si nécessaire on vous envoie chez un ophtalmologiste, un gynécologue, un orthopédiste ou autre médecin spécialiste, en plus de vous prescrire à titre de diagnostic une incision de la paroi abdominale, un examen à résonance magnétique, etc. En résultat de ces examens, le médecin prononce un diagnostic concret : insuffisance cardiaque, ulcère de l’estomac, inflammation chronique du pancréas et autres. Et nous avons beau médire sur la science médicale, dans la grande majorité des cas les diagnostics sont valables.
   En médecine naturelle cependant, il existe au total trois procédures de diagnostic :

L’iridologie : ce diagnostic détermine à partir de l’iris de l’œil les symptômes nuisibles à la santé.
La réflexologie : elle représente l’examen des méridiens du corps, ainsi que des points du pavillon de l’oreille, de la voûte plantaire, de la langue et de la paume de main.
Le diagnostic énergétique : le diagnostic à partir de la bioénergie consiste à examiner l’aura, les chakras et chacun des organes.

    À côté de cela, naturellement le praticien examine et questionne le malade. Celui qui en a les compétences peut effectuer en plus un examen chinois du pouls, un diagnostic par hypnose, un test cinétique, un examen olfactif et autres.
   Cela dit, précisons avant tout qu’il est impossible de dresser un diagnostic authentique et précis exclusivement avec des méthodes parallèles.
   Chers patients ! Si le “ diagnostic de Voll ” (voir la partie “ réflexologie ”) vous dit que votre foie est infesté de virus, l’énergéticien vous diagnostique un cancer de l’utérus au stade préliminaire, l’iridologue “ trouve ” des calculs dans votre vésicule biliaire, ne croyez que 30% au maximum de ce que l’on vous avance et préférez passer un examen médical conventionnel à titre de vérification.
   N’oubliez pas que
le diagnostic concret d’une méthode de soin alternative n’est pas primordial.
   La médecine naturelle ne guérit pas une sclérose de la veine coronaire, un ulcère de l’estomac ou une inflammation chronique du pancréas, mais agit sur les processus énergétiques déformés qui ont provoqué une maladie donnée. C’est la raison pour laquelle la gastrite, selon les termes du réflexo-thérapeute, résulte d’une “ hypertrophie du tchi dans le méridien de l’estomac et d’une insuffisance dans l’activité de trois points thermiques ”. Pour expliquer le même phénomène, le bioénergéticien parle de “ faille dans le chakra manipura ” et l’iridologue de “ faiblesse génétique de l’estomac avec probablement un endommagement des tissus ”.
   Dans des cas particuliers, le diagnostic est nécessaire pour le naturopathe uniquement. Par exemple, le bioénergéticien “ chasse ” avec ses mains les impulsions nocives et les détruit sans même avertir le malade de ce qu’il a trouvé. L’homéopathe choisit les préparations non pas sur la base d’un diagnostic, mais en fonction de la personnalité du patient, sans même lui dire ce qu’il en pense vraiment (ça pourrait le blesser !).
   Les spécialistes en médecine naturelle doivent nécessairement convertir “ leur réflexion sous une forme de diagnostic ”, afin de :

ne pas porter préjudice au patient en négligeant quelque chose qui exigerait une intervention chirurgicale urgente ou un traitement par voie de médicament ;

ne pas parler de “ trois points thermiques ”, mais de communiquer avec le patient en des termes clairs et compréhensibles.

    En médecine naturelle, l’essentiel du diagnostic est de constater ce qui n’est plus sain, sans que cela ne se présente sous la forme d’une maladie.

    Le problème réside dans le fait que les hommes ont une connaissance limitée de la science médicale. Au tournant des deuxième et troisième millénaires – malgré les efforts immenses et des résultats fantastiques – celle-ci n’est capable de fournir à un médecin pratiquant que très peu de conseils utiles, par exemple sur les dégâts que provoquent le pollen sur le système immunitaire (à l’origine de l’asthme allergique), le streptocoque sur le cœur, les différents problèmes articulaires, etc. La science médicale doit à l’avenir aussi trouver une réponse à nombre de questions jusqu’ici non résolues. En médecine naturelle, ce n’est pas tant la détermination des raisons de la maladie qui est importante (car c’est souvent impossible), mais plutôt la constatation des capacités d’autorégulation du malade et ses capacités d’auto-guérison.
   Si le ciel vous a doté d’une capacité d’autorégulation, vous n’avez absolument pas besoin d’un naturopathe. On dit de ce genre de personnes qu’“ elles n’ont jamais pris de congés maladie. ”
   Mais si vous sentez que vous avez besoin d’aide, cela signifie que votre organisme n’est pas capable de lutter seul contre les maladies. Dans ce cas, une séance effectuée chez un naturopathe ne se résumera pas à une action externe sur votre personne, mais deviendra le catalyseur de votre propre système d’autorégulation.

L’iridologie

    La société basée à Budapest du fabricant de téléphones mobiles “ Ericsson ” a contacté notre clinique pour que nous examinions leurs employés dans un but de prévention de la maladie. Dans l’équipe de médecins spécialistes se trouvait un iridologue. Lorsque son tour est venu de se présenter pour l’examen, l’un des directeurs de la société a annoncé qu’étant donné ses occupations, il ne pouvait accorder une heure et demie dans ce but. En plus de quoi, il n’avait jamais été malade et se sentait en pleine forme. Il s’est finalement laissé convaincre. Au moment de se présenter pour le diagnostic à partir de l’iris, le directeur sceptique a déclaré que : premièrement il était bien portant, deuxièmement il considérait complètement idiot que de “ vouloir regarder dans ses yeux ”, et troisièmement il demandait à être libéré au plus vite.
   L’iris de ce patient était véritablement compact (signe d’un bon système immunitaire, d’une bonne capacité de défense), net (signe de l’inexistence de produits nocifs), il ne présentait aucune tache, irrégularité, aucun renfoncement (signes de maladies antérieures). Si ce n’est que dans la “ zone du cœur ”, une division de la fibre de la membrane commençait légèrement à se dessiner. À la question de savoir s’il avait déjà ressenti des douleurs cardiaques, le directeur a répondu d’un “ non ” catégorique. Si l’iridologue n’était absolument pas certain que la fissure dans les fibres témoignait d’une maladie cardiaque, le cardiogramme en revanche a démontré une forme indolore d’infarctus du myocarde ! Le directeur, ahuri par la tournure dramatique que prenait la situation, s’est alors fait transporter d’urgence par ambulance à l’hôpital où le diagnostic s’est avéré tout à fait vrai. Le malade s’est vu rapatrié à Stockholm en avion de secours, d’où nous avons reçu une expression de gratitude pour notre vigilance et car nous avions effectivement sauvé la vie de l’un des directeurs de l’entreprise. Depuis, celui-ci effectue son travail en bonne santé.
   L’iridologie dresse un diagnostic sur la base de l’iris de l’œil. C’est cette membrane qui présente la couleur de l’œil. Bien qu’il y ait des centaines d’années déjà les bergers étaient capables de deviner “ à l’œil ” les maladies de leurs chèvres, leurs vaches, leurs chevaux et autres animaux domestiques, cette méthode n’est utilisée dans la “ thérapie humaine ” que depuis peu de temps, soit quelques dizaines d’années.

Comment un diagnostic est-il préparé “ sur la base de l’œil ” ?

    L’iris est la partie la plus sensible du corps humain. C’est pourquoi les facteurs héréditaires, l’altération des organes internes, les produits toxiques, les situations de stress y laissent différentes marques et empreintes. Après examen de ces marques à l’aide d’un instrument particulier, le stéréomicroscope, le spécialiste est capable de statuer sur l’état de l’organisme.
   Le principe d’un tel examen est le suivant : chacune des parties de l’iris est de quelque manière – jusqu’aujourd’hui inconnue – reliée aux organes internes. Le fait de savoir quelle partie est reliée à quel organe n’est que le fruit de l’expérience accumulée au cours d’examens pratiqués sur des patients souffrant de diverses maladies. Il n’existe à l’heure actuelle aucun schéma standard démontrant la projection des organes internes dans l’iris. Il y a toutefois une version simplifiée que j’utilise moi-même avec succès depuis plusieurs années.
   Si dans la zone correspondant à n’importe quel organe l’iris présente des lacunes (“ petits trous ”), des taches de pigmentation (zones plus sombres) ou d’autres marques qui diffèrent du reste de la membrane, on peut en conclure que quelque chose ne va pas dans un organe interne déterminé. Par des calculs figurant dans un énorme document statistique, des chercheurs enthousiastes ont tenté de déterminer quelles marques correspondaient à l’inflammation, l’ulcère, la mauvaise circulation sanguine et quelles combinaisons de signes pouvaient le plus souvent amener à un cancer.
 

Comment choisir un iridologue ?

    Heureux-malheureux qui s’occupe d’iridologie. Un bon spécialiste en revanche ne peut être que médecin, en plus de cela pas exclusivement ophtalmologue : plus il présente un large profil, mieux c’est. Naturellement, il doit avoir suivi une formation médicale spécialisée.
   Cela dit, le plus important est que celui-ci doit faire preuve d’une réflexion abstraite développée sur l’iridologie. Pourquoi ? Parce que la compréhension de la carte que reflète la lentille du microscope est une tâche beaucoup plus compliquée que, par exemple, celle d’un cardiogramme.
   L’examen à partir l’iris ressemble souvent à une consultation chez le vétérinaire – le malade garde de la même façon le silence, qu’il soit un cheval ou un prisonnier lors d’un interrogatoire. À ceci près – contrairement au cheval ou au prisonnier – que dans notre cas le patient affiche un sourire sarcastique. Sur son visage est écrit ce qu’il pense : “ Alors, essaye un peu de trouver la maladie dont j’ai souffert toute ma vie ”. Toutefois, à la fin de l’examen de l’iris, beaucoup de gens s’étonnent : “ Comment a-t-il fait pour déterminer à partir de mon œil que j’avais des migraines, qu’il y a trois ans j’ai eu une inflammation de l’ovaire droit et que ma mère avait des problèmes cardiaques ? ”
   Malheureusement, les maladies ne laissent pas toujours des marques sur l’iris. La “ zone du cerveau ” d’une personne paralysée suite à une hémorragie cérébrale peut se révéler aussi nette que celle d’un petit enfant. La “ zone du poumon ” d’une personne qui fume depuis vingt ans peut être aussi immaculée qu’une nappe de noël. Tout ceci nous signale que nous devons aborder les résultats de l’iridologie avec prudence.
 

Que peut constater l’iridologie ?

    Les maladies de la colonne, de l’estomac, du cœur, des ovaires et de la prostate sont clairement détectables, mais le diabète, l’asthme et les rhumatismes le sont beaucoup moins. Le plus important (car c’est l’une des premières questions posées) reste qu’avec un tel examen, on ne peut conclure la présence ou l’absence de tumeurs malignes.
   À travers tout ceci, je vous recommande tout de même d’effectuer un examen de ce genre au moins une fois, si ce n’est plus. En évitant les procédures médicales habituellement longues et fatigantes, vous recevez de la même façon une image approximative de l’état de vos organes internes, ainsi que des systèmes nerveux et immunitaire. L’examen de l’iris peut parfois révéler des maladies que les méthodes habituelles ne détectent pas et qui ne présentent aucun symptôme douloureux. Par ce biais, vous pouvez également savoir dans quelle mesure les maladies dont vous souffriez auparavant influent sur votre état de santé actuel, si vous êtes génétiquement prédisposé, c’est-à-dire de quelles maladies vous devez vous méfier à l’avenir et comment les éviter. Par conséquent, c’est un bon moyen pour prévenir les maladies et accroître la capacité d’auto-guérison. L’iridologie vous aide à savoir si les situations de stress, les produits toxiques ou les médicaments ingérés agissent sur l’organisme, si la prise de médicaments est oui ou non nécessaire, ou s’il est mieux d’utiliser des méthodes naturelles. Enfin, à l’aide de l’iris, il est possible de déterminer combien de temps environ une personne va vivre.
   Après examen de l’iris, généralement le spécialiste nourrit son patient d’une quantité de conseils. En cas de nécessité, il lui prescrit des méthodes thérapeutiques à mettre en pratique à la maison, ou s’il trouve quelque chose de suspect, l’envoie consulter un spécialiste.

Que peut-on découvrir en se regardant dans le miroir ?

    Pas grand chose. Mais tout de même. Si vous prenez la peine de regarder votre œil à travers une loupe devant un miroir, vous pourrez savoir ce qui suit :

    Si votre œil est de couleur claire, cela signifie que vous ne vous protégez pas suffisamment contre les rayons du soleil. Ceci peut être la raison de votre état nerveux intense : irritabilité, insomnie, fatigue. Il est préférable de vous habituer à porter des lunettes de soleil si les rayons sont forts.

Si votre œil est de couleur sombre, contrairement au cas précédent, c’est que votre cerveau reçoit peu de lumière et d’énergie solaire. Vous pouvez ressentir ces effets au moment où les journées sont courtes, l’automne et l’hiver. Cela peut provoquer une sensation de fatigue, de dépression et ralentir le métabolisme. Pendant les mois de novembre pluvieux et de janvier sans neige, vous feriez mieux de prendre des racines de ginseng ou autres stimulants naturels.

Si votre œil se compose de plusieurs couleurs, il est sans doute probable que la couleur des yeux de vos parents ou autres proches n’est pas uniforme. Dans ce cas, vous avez hérité des différents gènes de votre mère et votre père.

Si votre iris est très dense, vous avez de la chance car c’est le signe de propriétés génétiques excellentes, d’une résistance accrue, d’une forte immunité. Après une maladie ou une intervention chirurgicale, vous avez de fortes chances pour vous rétablir complètement et rapidement. Il est très probable que vous viviez jusque 80-85, voire 90 ans.

Si votre iris n’est pas très dense, vous avez moins de chance. Vos propriétés génétiques sont relativement bonnes, votre résistance varie selon les cas, votre immunité est habituellement fiable. En revanche, dans le cas de problèmes psychiques et physiques plus graves, cela peut provoquer sur votre personne débordements nerveux, irritabilité profonde, maux de tête, douleurs cardiaques, spasmes dans un des organes et dépression. Après une opération, vous aurez besoin d’une aide médicale pour vous rétablir. Dans la mesure où vous menez toutefois un train de vie équilibré, si vous “ ne dénigrez pas votre santé ”, vous pouvez vivre jusqu’à 75-80 ans.

Si votre iris présente une texture lâche, que les fibres sont tailladées et piquées de multiples trous, cela signifie que vous avez beaucoup moins de chance que ceux dont l’iris est dense. Ceci est le signe d’une immunité faible et d’une moins bonne résistance. Le moindre effort et la moindre action du stress provoquent une réaction nerveuse, des maladies psychosomatiques. Ceci étant, vous avez toutes les chances d’atteindre les 70-75 ans.

Si vous constatez sur votre iris des cercles ou des demi-cercles, c’est que vous êtes une personne sensible, qui cache en elle des émotions négatives, des douleurs, des tensions. À vrai dire, avec cette constante tension psychique, vous nuisez à votre système nerveux et circulatoire et êtes sujet à différents spasmes.

Si le bord de votre iris présente, en général au niveau de la partie supérieure, un contour blanc, cela prouve assurément que vous souffrez d’artériosclérose.

Si vous constatez sur votre iris des taches ou autres signes ne correspondant aucunement au dessin de base, reportez-vous aux illustrations ci-dessus, sur lesquelles figure la représentation des organes internes dans l’iris, et essayez de déterminez “ dans quel organe ” se trouvent ces taches. Il n’est pas à exclure qu’“ il y ait un petit problème ” dans cet organe précis. Vous pouvez confirmer vos suppositions grâce à la réflexologie.


La réflexologie

    La réflexologie ne mesure pas les réflexes, mais le flux de bioénergie progressant entre les méridiens. Cette méthode – tout comme les autres procédures alternatives – ne permet pas d’obtenir un diagnostic. Mais grâce à elle, il est possible de supposer quelle partie du corps présente un dysfonctionnement.

   Le diagnostic effectué sur la base des méridiens étant complexe et requérant des études préalables spécifiques, je ne rentrerais pas dans les détails. Je me contenterais seulement de souligner qu’un tel examen ne demande pas forcément de faire appel à un équipement sophistiqué.

Dans le chapitre “ Acupressure ”, vous avez pu voir le dessin du pavillon de l’oreille. Ceci étant, j’aimerais vous le remettre en mémoire, car avec celui-ci, en plus de pratiquer l’acupressure, vous pouvez également prononcer un diagnostic.

   Appuyez sur un point précis du pavillon avec votre doigt, le bout d’un crayon ou un autre instrument. Si vous ressentez une douleur au niveau de l’un des points correspondant à un organe, cela signifie qu’il y a un problème dans ledit organe. Quant à savoir concrètement de quoi il retourne, même un spécialiste ne le sait pas exactement. Vous devez continuer vos “ recherches ”. Si en revanche le point sur lequel vous exercez une pression ne vous fait pas mal, cela signifie que l’organe y étant relié “ est au repos ”. Dans la mesure où ce procédé est assez difficile à mettre en pratique seul devant un miroir, vous pouvez toujours demander à un proche ou un ami d’appuyer au fur et à mesure sur chacun des points du pavillon. Le principal réside en ce que la pression exercée soit identique pour chaque point.
   Le principe est le même pour le diagnostic plantaire, la plante du pied présentant également des zones correspondant à chaque organe. Si l’un de ces points vous fait mal, cela témoigne d’un problème à l’organe y étant relié.
   Pouvons-nous croire en ces diagnostics ? Comme pour les autres méthodes alternatives, pas vraiment. Les informations recueillies sur la base de ces méthodes ne sont fiables qu’à moitié. La réponse serait donc oui et non.
   De même, le torse aussi dispose de tels points. Contrairement aux oreilles et aux pieds, ces points sont reliés aux méridiens énergétiques. Toutefois, vous seul ne pouvez diagnostiquer sur la base des points du torse. D’une part, sans expérience – même si je vous en fournissais une description détaillée – il est difficile de les localiser, d’autre part ce n’est pas au patient mais au spécialiste de connaître l’état de ces points afin de déterminer quel méridien doit être activé au moyen d’aiguilles et quel autre doit être déchargé.
   De nos jours, on emploie un peu partout en Europe le diagnostic de l’électro-acuponcture (ou organométrie), dont le Dr R. Voll est à l’origine, basé sur l’association de la réflexologie et l’homéopathie. Le praticien ne se contente pas de constater, à l’aide d’instruments, les variations énergétiques de chacun des sous-ensembles du corps, il décide également quel médicament est adapté – non pas pour la maladie, mais pour le patient. De plus, il n’est pas nécessaire pendant l’examen d’ingérer ce médicament, il suffit de tenir dans sa main la capsule de verre réchauffée.
   Pouvons-nous croire en cette méthode de Voll ? Certainement pas plus que dans toutes les autres. Ceci étant, elle est efficace non seulement à cause du médicament, mais aussi à cause des suggestions. L’important est que durant l’essai des médicaments, le patient puisse vérifier si l’aiguille de l’appareil bouge ou non. Qu’il voie si son organisme réagit ou non aux diverses préparations. Le fait qu’il reçoive un médicament précis ayant provoqué une réaction des aiguilles de l’appareil l’assure de l’efficacité du médicament et ainsi mobilise de manière extraordinaire les processus d’autorégulation.
   Toutefois, cette méthode ne fonctionne bien que si elle est pratiquée par une personne compétente. Le résultat dépend en grande partie de la personne du médecin, de la manière dont il interprète les résultats obtenus et de sa rigueur. L’examen demande au moins une heure, même si nombre de “ praticiens ” cèdent à la tentation de la concentrer en 15 minutes sous prétexte “ de ne pas faire attendre les autres patients ”. 


         Le diagnostic de l’énergie

    Afin de déterminer les caractéristiques d’un câble d’alimentation, l’électricien n’a pas besoin d’en retirer l’étui de protection. Il lui suffit d’employer un appareil fonctionnant à partir du champ électromagnétique entourant le câble. Les êtres vivants sont également entourés d’un faible champ électromagnétique que l’on appelle aura. En percevant les anomalies de l’aura, le bioénergéticien en déduit des conséquences relatives à une rupture de l’harmonie interne du corps.

 

Comment se déroule un examen énergétique ?

    Il existe différents modes de diagnostic énergétique. Certains perçoivent mieux les faibles signaux avec leurs mains, d’autres ont besoin d’un cadre métallique, d’autres encore se contentent d’un coup d’œil sur le patient. Je pratique moi-même la thérapie bioénergétique depuis 12 ans. Ceci étant, je n’ai pas appris à diagnostiquer tout de suite. Ce n’est pas une chose facile, car cela nécessite d’“ attraper ” des sensations que tout individu ne peut en général percevoir.
   Je tenterai, au moins à peu près, de vous présenter ci-dessous ce qu’un bioénergéticien fait sur vous durant un examen bioénergétique.
   Avant tout, le bioénergéticien commence par “ se couper ” du monde extérieur – en ignorant le bruit des voitures qui circulent sous la fenêtre, les discussions qui filtrent à travers la porte, le tic tac que fait l’horloge dans la pièce. Pour ce faire, il faut apprendre à entrer rapidement dans un état semi-hypnotique. (À ce moment-là, le patient peut sans doute penser : “ il dort à moitié, le pauvre, il doit être sûrement très fatigué ”.)
   S’il procède de manière éthique, le bioénergéticien doit ensuite se poser la question de savoir “ est-ce que cette personne me laisse-t-elle ou non diagnostiquer ? ”. Poser cette question à voix haute n’a aucun sens, car vous répondriez par l’affirmative, puisque vous êtes venus consulter. En réalité cependant, vous vous enfermez involontairement dans une coquille énergétique où vous ne laissez personne entrer.
   Dans la mesure où après s’être posé cette question, le bioénergéticien ne ressent aucune résistance de la part du patient, il délimite l’aura et ses composantes (mentale, astrale, corps éthérés), détermine si l’aura est symétrique ou non, si elle présente des “ trous ” ou des “ bosses ” superflues.
   Il passe ensuite aux chakras et constate quels sont ceux qui ont davantage ou moins d’énergie qu’il ne faut.
   La dernière étape de l’examen est le diagnostic des organes internes. Le bioénergéticien survole lentement de sa main le corps entier du patient à quelques centimètres et en constate la température. À l’endroit où elle est plus élevée, où quelque chose est enflammé, là où sa main ressent un manque de chaleur, il y a une dégénération, voire même peut-être une tumeur. Si en passant sa main sur la colonne vertébrale imaginaire, le bioénergéticien a la sensation de s’égratigner les doigts, c’est le signe d’une calcification. Dans le cas d’autres maladies, le bioénergéticien a des “ fourmillements ” dans les mains, ressent une attraction du corps ou sa répulsion. Le bioénergéticien perçoit tout ceci de manière surréelle, intuitivement. La sensation de chaud ou de froid n’est pas à proprement parler une réaction des capteurs thermiques de la main, mais celle du centre intuitif, le chakra adjna, c’est-à-dire le “ troisième œil ”.
   Le diagnostic énergétique est une réception supra-sensorielle de sensations généralement imperceptibles.
 

Que ressentez-vous pendant un tel examen ?

   À vrai dire, rien. Une partie des bioénergéticiens ont pour habitude d’effectuer cet examen en tenant dans leurs mains un cadre métallique. À quoi sert ce cadre ? À faciliter l’examen. Tandis que vous observez la manière dont le bioénergéticien approche le cadre métallique par-dessus ou derrière vous, vous ne pouvez entendre quelles questions celui-ci pose dans sa tête, et quelle réponse affirmative ou négative lui renvoie le cadre. “ Y a-t-il des problèmes de foie ? ”, à cette question le cadre tourne, “ Oui ”. “ Une inflammation ? ”, le cadre ne bouge pas, donc non. “ Est-ce que je peux aider cette personne ? ”, le cadre tourne, donc oui. Si le cadre de bouge pas, un bioénergéticien de bon sens envoie le patient consulter un autre naturopathe. En revanche, le spécialiste qui se comporte sans aucune éthique ne dit rien et “ essaie ” quand même de poursuivre les soins.
   La “ claire-voyance ” constitue un type propre de diagnostic énergétique. Le bioénergéticien “ clair-voyant ” n’a pas besoin de cadre métallique, ni même de procédure diagnostique. Il “ voit tout sans cela ”. Amis lecteurs, sans doute avez-vous déjà vu à la télévision comment diagnostique la voyante bulgare Vanga, l’une des plus phénoménales prophétesses du XXe siècle. La voyante aveugle ne pouvait voir la personne qui entrait dans la pièce, mais était capable de présenter une analyse précise de ses problèmes, ses maladies, des événements antérieurs de sa vie, ainsi que de dire ce qui allait probablement arriver à cette personne dans l’avenir.
   Tout ceci est-il vrai ou pure invention ? Un tour de passe-passe ou autre diablerie ? Ni l’un ni l’autre, cela s’appelle un talent. Ce genre de faculté est un don divin particulier. Malheureusement, peu nombreux sont les naturopathes qui disposent de telles aptitudes.
   Le terme technique “ clair-voyant ” n’est malheureusement pas bien trouvé. Il n’exprime pas l’essentiel du procédé dans la mesure où un individu extra-sensuel premièrement ne “ voit ” pas, mais ressent, et deuxièmement ses sensations ne sont pas “ claires ” à distance non plus. Au contraire, elles sont floues. Toutefois, parmi les vibrations lui parvenant de la personne qu’il examine, l’individu choisit de manière intuitive celles qui sont les plus représentatives et avec lesquelles il fait mouche. Il n’existe pas d’expression plus appropriée pour la clair-voyance (l’expression lourde de “ perception intuitive ” pourrait difficilement être utilisée). Si nous qualifions la voyante “ clair-voyante ” de “ naturopathe doté d’une perception intuitive ” – bien que cette appellation soit beaucoup plus exacte – nous détruisons son caractère magique, son auréole.
 

Dans quelle mesure le diagnostic de l’énergie est-il crédible ?

   À notre grand regret, dans la majorité des cas, absolument pas. Chaque bioénergéticien emploie des perceptions différentes et les interprète à sa manière propre. Dans l’ensemble, les conclusions diagnostiques des bioénergéticiens peuvent et doivent être prises en compte avec attention, sans pour autant les considérer de manière trop sérieuse. L’histoire suivante le prouve.
   En 1997, une loi a été votée en Hongrie obligeant les spécialistes en médecine naturelle à se munir d’une autorisation requise. Auparavant, aucune forme d’autorisation n’était nécessaire. Avant l’examen, quelque vingt bioénergéticiens pratiquants ont été invités pour un séminaire de préparation sur deux jours. Nous devions entre autres passer un examen préalable de diagnostic. L’un ayant été nommé “ lapin d’expérimentation ”, nous autres devions l’examiner et rédiger le diagnostic sur une copie.
   Qu’avons-nous réussi à constater ? Tout ce qui peut exister au monde. Lorsque nous avons rendu nos copies, il s’est avéré que le “ patient ” examiné présentait quelque cinquante sortes de syndromes, dont pour la plupart il n’avait jamais été atteint et dont vraisemblablement il ne le serait jamais. Je rappelle que notre groupe n’était pas composé de débutants, mais de naturopathes pratiquants.
   Quelques jours plus tard, la situation lors de l’examen a été tout autre. Les examinateurs, qui comptaient parmi eux des médecins sceptiques, avaient aussi convoqué leurs patients pour l’examen afin de tester nos aptitudes au diagnostic. Ils savaient donc ainsi exactement de quoi souffraient leurs malades. Nous, par contre, ne le savions pas. Nous ne pouvions poser aucune question. Malgré cela, la majorité d’entre nous avons décroché des cinq sur cinq en trouvant quel patient souffrait de quelle maladie, et obtenu l’autorisation d’exercer tant convoitée.
   Comment est-il possible que les mêmes naturopathes fassent un jour un fiasco et produisent un autre jour des résultats remarquables ?
   La bioénergie – tout comme le sport de haut niveau – est une activité qui se situe à la limite des possibilités humaines. S’il n’est pas en bonne forme, l’individu fournit de mauvais résultats. Si par contre il est en bonne condition (comme notre groupe au cours de l’examen final), il peut atteindre des résultats brillants.
   Cet exemple prouve que même un bon bioénergéticien – comme toute autre personne – n’est que rarement au “ plus haut de sa forme ”. Mais il lui faut travailler tous les jours. Donc, si un bioénergéticien vous diagnostique nombre de maladies, ne paniquez pas. Il exagère probablement un peu.
   Par ailleurs, comment savoir si vous avez trouvé le bon naturopathe ? Dégage-t-il éventuellement une certaine considération ? Ça, ça nous connaît. Ou a-t-il beaucoup de patients ? C’est un type habile, doté d’une bonne publicité. Sans doute les résultats thérapeutiques qu’il affiche sont-ils impressionnants ? C’est alors effectivement un individu remarquable. S’il a pu aider d’autres personnes, il vous aidera aussi. Et c’est le principal.
   À présent, nous allons découvrir dans le chapitre suivant par quels moyens thérapeutiques soignent les naturopathes.

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     Je pense que vous trouverez la majorité des réponses à vos questions dans ce livre : consultez-le bien attentivement. 

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