Dr Alexandre Strasny 
_______________  Manuel familial des médecines alternatives   _______________
Un esprit sain dans un corps sain  

Table des matières   Comment se crée la maladie   Devenir son propre naturopathe:  Régime diététique   La purification  La phitothérapie   La physiothérapie   L’acupressure   La bioénergie   Le yoga   Se tourner vers un spécialiste    Diagnostics    La thérapie alternative:   L’acuponcture   Massages   Chiropratique   L’homéopathie   L'hypnose   La psychothérapie  Training autogène   La bioénergie   Musicothérapie    Drôles d’histoires  
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Comment hypnotiser l’hypnotiseur ?

L’hypnose classique     
La suggestion
     
L’hypnose Rauschienne
L’hypnose Ericksonienne

    Le titre du présent chapitre n’a pas seulement pour but d’attirer l’attention du lecteur. Il se trouve que pendant une séance d’hypnose, vous êtes l’hypnotiseur et le psychothérapeute se contente de vous aider. L’hypnose, dont beaucoup de gens ont peur, se résume en fait à une auto-hypnose. Personne ne pourrait vous hypnotiser sans votre consentement.
   Je vous apprendrais peut-être que vous tombez en hypnose plusieurs fois par jour sans en avoir conscience. La transe constitue un état naturel psychique. Nous entrons dans cet état lorsque nous appuyons sur le bouton d’un ascenseur, assis derrière le volant ou en regardant par la fenêtre d’un train. Vous est-il déjà arrivé d’oublier de descendre à une station de métro précise ? Si oui, à cet instant vous étiez en train de réfléchir profondément, en concentrant votre attention vers l’intérieur et non pas vers le monde extérieur. Cet état, dans lequel l’individu effectue chaque geste de manière automatique jusqu’à ce qu’il porte son attention sur quelque chose d’autre, n’est que de l’auto-hypnose.

L’hypnose classique

    Nous sommes dans le cabinet de l’hypnotiseur. Le psychothérapeute vous fait asseoir dans un fauteuil confortable, puis d’une voix égale, monotone, soporifique, vous suggère : “ vos paupières sont lourdes, votre corps se relâche, vous ressentez une agréable chaleur, vous vous endormez lentement. ”
   Qu’est-ce que le patient ressent à ce moment-là ? Rien. Si vous vous attendez à ce que naisse une sensation inconcevable, je dois alors vous désillusionner. Une somnolence légère, le faible murmure du psychothérapeute, et pendant ce temps vous gardez un contrôle total de la situation. Et bien oui, voilà à quoi ressemble une séance d’hypnose. L’hypnose même est une chose, selon toute apparence, dont vous ne vous rendez pas compte.
   Mais comment le psychothérapeute constate-t-il que vous êtes en état d’hypnose ? Lorsque votre visage devient symétrique, que la peau de votre visage se teint légèrement de rose et devient moite, lorsque votre respiration est calme et profonde, que vous vous tenez immobile en position assise, que vos yeux (s’ils sont ouverts) cillent rarement, si vous avez cessé de déglutir, cela signifie que vous êtes sous hypnose.
   Le psychothérapeute qui pratique l’hypnose est présumé avoir dépassé le stade de la maladie de “ l’hypnose pour l’hypnose ” ou du “ bon, et bien maintenant je vais hypnotiser ”. Car le remède n’est pas l’hypnose, mais la suggestion thérapeutique en état de transe.

La suggestion

    La suggestion équivaut à l’insinuation. Mais qu’est-ce l’insinuation ? Rien d’autre que la tentative de convaincre quelqu’un de quelque chose. La suggestion peut être verbale (forme la plus répandue), mais peut aussi bien être tentée au moyen exclusif de regards, gestes ou mimiques.
   On trouve des exemples de suggestion verbale, c’est-à-dire orale un peu partout dans la vie de tous les jours. La plupart des mots disposent d’une force suggestive consciente ou cachée. À ceci appartiennent les diverses “ prédications ” à but instructif, comme par exemple : “ tu dois bien étudier ” ou “ tu ne dois pas te lier d’amitié pour lui ”. Le compliment et la condamnation sont également une forme de suggestion. Tout compliment est une suggestion positive (“ tu es un enfant doué ”, “ tu es un garçon intelligent ”, “ tu es une sage petite fille ”, “ mais qu’est-ce tu sais bien cuisiner ”) et toute condamnation une suggestion négative (“ quel être stupide ”, “ imbécile ”, “ tu ne seras jamais qu’un bon à rien ”, “ tu as vraiment deux mains gauches ”).
   Ceux qui se voient souvent traiter d’“ être stupide ” en le voulant ou non commencent par le croire. Si “ nous lui plaçons la barre très bas ”, il se résignera à sa qualité de “ stupide ”. L’inverse est tout aussi vrai. Sous l’effet de la suggestion positive (“ et bien, tu vois que tu y arrives ”), même un individu moyen va souvent bien plus loin qu’une personne douée mais sans cesse traitée de “ stupide ”.
   C’est ce principe que les médecins utilisent en pratique pour la guérison des maladies psychosomatiques. Le psychothérapeute commence par endormir légèrement ou hypnotiser le patient (dans beaucoup de cas, il n’y a pas de différence majeure), puis lui soumet des suggestions positives, comme : “ vous vous sentez de mieux en mieux ”, “ votre cœur émet des battements réguliers, rythmés ”, “ vos poumons, vos reins fonctionnent très bien ”, “ vous êtes à nouveau une personne pleine de santé et de joie de vivre ”. L’effet thérapeutique est obtenu par le biais de ladite suggestion.
   Sans doute pensez-vous que ce procédé est quelque peu idiot (pour ma part, tout ceci me paraît infiniment primitif). Toutefois le secret réside justement en ce que, contrairement à sa simplicité menant à la limite de l’absurdité, la suggestion fonctionne de manière remarquable en pratique. Cela signifie que cette méthode constate la possibilité d’obtenir une amélioration significative de l’état de sept patients sur dix, dont trois ou quatre se débarrassent totalement de leur maladie (avant tout de leurs problèmes psychosomatiques).
   Aucune suggestion n’est une insinuation externe. Les gens n’acceptent pas ce que quelqu’un “ tente de leur marteler ”, mais ce que eux aussi désirent accepter. C’est la raison pour laquelle la présence du psychiatre s’avère souvent inutile. Essayez dans un premier temps tous les jours (puis de moins en moins souvent) de vous suggérer : “ aujourd’hui, mon/ma … (remplacez par le mot qui convient) va beaucoup mieux qu’hier ”. Le pharmacien français Coué, qui a été le premier à employer cette méthode, pensait que beaucoup étaient malades seulement parce qu’ils se figuraient l’être. De même, nous pouvons arriver à guérir en nous figurant que nous sommes bien portants.
 

L’hypnose Rauschienne

    C’est une hypnose momentanée que seuls les professionnels sont capables de provoquer. Un médecin du nom de Rausch a été le premier voilà très longtemps à employer pour la première fois non pas l’hypnose, mais la narcose. La narcose de Rausch s’effectuait “ au moyen d’un gourdin ”. En plus de cela, avec un vrai gourdin. Tandis que le patient avait perdu connaissance, qu’il était “ de l’autre côté ”, on pratiquait alors sur lui l’opération nécessaire.
   Dans l’hypnose de type Rausch, à la place du gourdin l’hypnotiseur utilise des instruments puissants, inattendus, brisant tout stéréotype et modèle. Un de mes collègues avait pour habitude de débuter ses conférences de la manière suivante : une fois l’amphithéâtre rempli, le conférencier se présente sur la scène (un ancien patient du collègue) et commence à dire d’une voix étudiée – Chers amis, nous sommes réunis aujourd’hui, afin de… “ Dors ! ” – retentit soudain en coulisse dans un bruit de tonnerre la voix de l’hypnotiseur. Le conférencier tombe alors en catalepsie (tétanie). Ensuite, le “ maestro ” en personne apparaît sur la scène en costume blanc, et déclare d’une voix douce et sereine au public en transe : “ Le thème de mon exposé est l’hypnose ”.
   Ou un autre exemple. Vers la fin des années 1980, Anatoli Kachpirovski, psychothérapeute alors “ à la mode ”, tenait dans les maisons de la culture des séances d’hypnose pour toute la salle. Beaucoup auraient aimé obtenir de lui une consultation individuelle, mais il ne recevait pas les patients au cas par cas. D’une part, il n’aimait pas “ lambiner ” avec chaque personne séparément, et d’autre part même s’il avait voulu, il n’aurait pu prendre en charge tous les volontaires. Malgré ce fait, certains sont tout de même parvenus à le persuader de les recevoir individuellement. Un jeune homme (d’une taille d’environ deux mètres) voulait absolument arrêter de fumer. Anatoli lui a donné “ rendez-vous ” dans le couloir de la salle des sports, après le “ show ” collectif. Après plusieurs semaines d’attente, passant au prix d’efforts surhumains à travers le cercle des policiers empêchant quiconque d’approcher le “ faiseur de miracle ”, le jeune homme était, comme on dit, “ à cran ”. Ce que le maestro savait aussi, raison pour laquelle il avait opté pour la méthode “ Rausch ”. Le jeune homme patientant dans le couloir voyait défiler dans sa tête une image après l’autre : le grand hypnotiseur allait le conduire dans un endroit “ spécial ”, le faire asseoir dans un fauteuil confortable, puis d’une voix douce et magique commencerait à l’endormir. Mais pourquoi n’arrive-t-il pas ? Le spectacle est déjà fini depuis longtemps. Où est-ce qu’il peut être ? Il n’a quand même pas oublié ? Mais non, le voilà qui arrive ! Maintenant il va me prendre la main ! Maintenant !
   Kachpirovski ne lui a pas pris la main, comme il n’a pas commencé à l’endormir. Il s’est simplement approché de lui, lui a donné une frappe dans le dos et d’une voix tonitruante lui a ordonné : “ Ne fume plus ! ! ! ”, pour ensuite poursuivre son chemin calmement.
   Le grand colosse est resté là, piétinant quelques minutes, bouche bée, puis il est rentré chez lui. Après cela, il n’a plus jamais fumé.
 

L’hypnose Ericksonienne

    Ce type de transe hypnotique a été élaboré par un psychologue américain, Milton Erickson. Cette hypnose se trouve à la limite de la frontière du fantastique. Erickson, comme s’il le faisait accessoirement, plongeait le patient en transe au cours d’une simple discussion. Le patient ne se rendait pas compte – tandis que durant la discussion, toujours assis à la même place, les yeux grands ouverts, il répondait aux questions – qu’il était en état d’hypnose. Aujourd’hui nombre de spécialistes ont adopté cette méthode. Je vais tout de suite vous raconter à quoi vous attendre après avoir frappé à la porte de leur cabinet.
   La séance débute avec ce qui s’appelle l’“ ajustement ”. Pendant la discussion, le psychothérapeute prend la même position du corps que vous. Si vous vous en rendez compte, il est alors inutile de continuer. Si en revanche vous ne le réalisez pas, après le “ mime ” de la position du corps, l’hypnotiseur commence à adapter sa respiration. Soit il conforme sa respiration à la vôtre, soit il commence à bouger l’un de ses membres sur votre rythme respiratoire, par exemple en agitant sa main sur cette mesure, ou encore se met à parler seulement lorsque vous expirez (car nous prononçons les mots en expirant). Lorsque le psychothérapeute dit quelque chose juste au moment où vous expirez, cela fait facilement apparaître en vous l’illusion que ce sont vos propres paroles intérieures.
   En prenant le rythme du patient, le psychothérapeute le “ suit ” un moment, après il “ passe devant ”. Par exemple, les deux respirations se poursuivent un moment ensemble, puis l’hypnotiseur commence lentement à modifier le rythme de son souffle. Si le patient le change aussi en fonction de ce dernier, cela signifie que celui-ci le “ suit ”, soit que le rattachement est réussi.
   Après être “ passé devant ”, le psychothérapeute commence la transe inductive. Pendant la discussion, il pose une question inattendue, voire idiote qui met quelque peu le patient dans l’embarras et le pousse à faire appel à sa mémoire visuelle. Par exemple : “ Comment étiez-vous habillé le soir du Nouvel An ” ou “ Quand avez-vous tenu pour la dernière fois dans vos mains un billet de 50 euros ? ”. Il est parfaitement probable qu’à ce moment-là le patient dirige son regard sur le côté, puis légèrement vers le haut, signalant qu’il cherche dans sa mémoire visuelle.
   Ensuite, l’hypnotiseur commence à dire des choses à première vue tout à fait insignifiantes : il entame une histoire, et lentement y insère quelque chose se rapportant à la relaxation ; par exemple, que le patient a passé ses vacances à la mer et qu’il s’est justement allongé au bord de l’eau sur le sable chaud. Qu’il a senti combien son corps se relâchait de plus en plus… Il regardait le ciel, a été pris d’un léger étourdissement et le sommeil le guettait… Le soleil lui faisait mal aux yeux, il s’est couché les paupières fermées… Il a l’impression de continuer à regarder l’eau et en apercevant un poisson nageant paresseusement, c’est comme s’il avait pensé : “ est-ce que le poisson aussi connaît le relâchement et la sensation de tomber en transe ? ”
   Je n’ai absolument pas expliqué ce qu’était l’hypnose Ericksonienne pour apprendre au lecteur comment s’opposer à l’hypnose. Quel intérêt y aurait-il à cela ? Le sentiment agréable d’“ entourlouper ” l’hypnotiseur ? Vous ne gagnerez avec ceci que de sortir du cabinet comme vous y êtes entré. Si en revanche l’hypnotiseur réussit son “ entourloupe ”, le patient sera alors libéré de sa maladie.

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